Cinq titres sur six possibles pour l’ardéchois Martin Charrier, et un record du monde ! Il est l’homme le plus titré de ce 19e championnat du monde de monocycle qui se déroulait en août dernier à Ansan en Corée du Sud.

Ce fut le championnat du monde de tous les records pour Martin. Ce sportif originaire d’Ar­dèche connaît ses points forts et priorise les épreuves longues. La première réalisée par Martin, a été le dix kilomètres. Après une course haletante avec le jeune espagnol Ekhi Congil notamment, il finit par partir seul dans les derniers kilomètres pour l’emporter en soli­taire. C’est le début d’une longue série!

L’épreuve de cross country n’est pas très technique cette année, mais comporte une longue côte de plus de 2 kilomètres, à parcourir trois fois. Martin est affûté physiquement, et il sur­classe la concurrence. Il finit une minute devant le polonais Maksym Siegieńczuk.

L’épreuve suivante est une course de 660 mètres en côte raide et technique. Une chute ne permet pas à Martin de monter sur le podium, c’est le raté de ce championnat du monde pour lui. Le voilà plus revanchard que jamais pour la suite de la compétition.

Le marathon est son épreuve fétiche. Battu récemment à Rennes en juin, il a soif de prouver qu’il est toujours au sommet. Comme à son habitude, il part très fort, et le groupe à l’avant se forme. Martin est accompagné des espagnols Iván Díez Gil et Ekhi Congil et du polonais Maksym Siegieńczuk. Une chute de Ekhi et Maksym avant la mi-course laisse le français seul à seul avec Iván. Celui-ci prend des relais appuyés qui impressionnent notre français. C’est au kilomètre 35 que celui-ci choisit de placer son accélération, et Iván ne parvient pas à le suivre ! Martin ne sera plus rejoint, et c’est un troisième titre lors de ces championnats pour l’ardéchois.

Le cyclo-cross se court comme à vélo. On peut courir en portant son monocycle pour fran­chir des obstacles. Un circuit de quasiment deux kilomètres, un circuit magnifique et exi­geant. Un circuit parfait pour un Martin au top de sa forme. En pleine confiance après le marathon, Martin termine en 41 minutes et 13 secondes, 2 minutes 30 devant le deuxième, l’américain Ben Soja.

Les championnats se terminent avec l’épreuve reine, le 100 kilomètres. Sous un soleil de plomb, par plus de 35 degrés, la course est lancée dès l’aube. Là encore, c’est Maksym Siegieńczuk et Iván Díez Gil qui l’accompagnent pendant une bonne partie de course. 15 kilomètres avant l’arrivée, Martin place une attaque décisive. Utilisant toute la puissance de son axe à vitesse, Martin file vers son cinquième titre dans ces championnats du monde. Cerise sur le gâteau, il pulvérise le record de monde de l’anglais Sam Wakeling, le battant de plus de dix minutes. Il termine en 3h26m57sec.

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Qui est Martin ? Martin Charrier est né le 21 mars 1991 (27 ans). Il a grandi en Ardèche dans une famille sportive.

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Le championnat du monde de monocycle ? Il existe depuis 1984 et se déroule maintenant tous les deux ans. Il réunit plus d’un millier de monocyclistes de 32 nationalités différentes.
Il y a deux ans en Espagne, les Français avaient obtenu 11 médailles dont 5 titres aux championnats du monde. Cette année en Corée : 23 médailles dont 8 titres.
En 2016, il n’y avait eu aucune médaille féminine. Cette fois, il y en a eu 10!

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Suite à l’affiliation de plusieurs clubs de monocycle, l’Union nationale sportive Léo Lagrange (UNSLL) a mis en place une commission nationale monocycle en 2010, dont François Wurmser est l’actuel président. Par l’intermédiaire de cette commission, l’UNSLL appuie ces associations dans leur structuration et leur développement. Aujourd’hui, 29 clubs de monocycle sont affiliés à l’UNSLL.

 

Site web picto En savoir plus sur la commission nationale monocycle

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