Cinq conventions sont prévues d’octobre 2015 à juin 2016 pour actualiser les fondamentaux du mouvement Léo Lagrange sur cinq thématiques : médiation culturelle, éducation à la consommation, mobilité européenne et internationale, lutte contre les discriminations et citoyenneté par le sport. Cette dernière s’est déroulée sous le parrainage de Brahim Asloum, champion olympique et du monde WBA de boxe, le 4 décembre à Marseille. Mahyar Monshipour, champion WBA de boxe, et Maxime Travert, chercheur en sociologie des pratiques sportives, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille, étaient les grands témoins de cette rencontre.
Pour cette deuxième convention, la Fédération Léo Lagrange a accueilli à Marseille une cinquantaine d’administrateurs, bénévoles et salariés. Cette journée était placée sous le parrainage de Brahim Asloum, dont le parcours est étroitement lié à la Fédération Léo Lagrange. C’est au club Léo Lagrange de Bourgoin-Jallieu qu’il a en effet débuté la boxe.
Le plan fédéral « Citoyens du sport, tous engagés et responsables »
La présentation du plan « Citoyens du sport » de l’Union nationale sportive Léo Lagrange Léo Lagrange (UNSLL) a inauguré la convention. « Il est indispensable de renforcer le travail autour de la citoyenneté », a lancé Françoise Bouvier, présidente de l’UNSLL. Les grandes lignes de ce plan fédéral ont été exposées : (re)mobiliser formellement et collectivement l’ensemble du réseau Léo Lagrange sur les questions fondamentales d’éducation à la citoyenneté pour tous nos publics, et parallèlement, concevoir, expérimenter, évaluer et formaliser des parcours d’éducation à la citoyenneté, adaptables à différents types de structures concernées plus particulièrement par l’accueil et l’accompagnement des jeunes de 12 à 25 ans. « L’un des objectifs de la convention est de réfléchir ensemble à la manière de mettre en œuvre ce plan sur le terrain », a expliqué Fabienne Verrier, directrice juridique de Fédération Léo Lagrange et membre du comité d’organisation de cette convention.
Les enjeux du recours au sport pour traiter les questions sociétales
Après cette présentation, une table ronde autour des enjeux du recours au sport pour traiter les questions sociétales a débuté. Mahyar Monshipour, Maxime Travert, Myriam Chomaz, conseillère technique nationale de l’UNSLL, et Françoise Bouvier ont ainsi échangé sur la fonction éducative du sport.
« Nous avons une vision très administrative de ce qu’est la citoyenneté », a déclaré Maxime Travert. « C’est le partage des droits et des devoirs mais ce sont aussi des émotions partagées. La difficulté est de lier à la fois le respect des droits et des devoirs avec le sentiment partagé d’émotions individuelles et collectives. C’est le vrai challenge ! Et le sport permet aussi de s’exalter alors qu’on ne trouve plus vraiment d’espace d’exaltation » Mahyar Monshipour et Myriam Chomaz ont également rappelé le rôle fondamental joué par les encadrants sportifs qui « doivent être cohérents et outillés pour faire face à leur mission. » Le recul des pratiques sportives chez les jeunes, et plus particulièrement chez les filles issues de milieux défavorisés, l’un des chevaux de bataille de l’UNSLL, a été souligné. « La pratique du sport permet une montée en confiance », a rappelé Myriam Chomaz, mettant en avant l’importance du sport dans la construction de tout citoyen.
Cette table ronde a suscité de nombreux échanges avec les participants de la convention qui ont mis en avant les vertus du sport pour un meilleur vivre ensemble. « Le sport est un prétexte: à partir d’un équipement sportif, nous pouvons créer du lien social et permettre à des populations qui ne se rencontrent pas habituellement de le faire », a avancé Joël Contis, directeur Léo Lagrange Méditerranée. « Je suis convaincue que le sport fédère et permet de se créer une place, d’avoir une expression et de grandir », a jouté Isabelle Koelsch, directrice de Campus Léo Lagrange.
A la fin de la table ronde, deux intervenants « Démocratie & Courage ! », programme d’éducation à la citoyenneté et de lutte contre les discriminations de la Fédération Léo Lagrange, ont proposé une animation issue de la journée thématique « Le respect, c’est mutuel », sur le sexisme et l’homophobie.
L’après-midi a fait place à des ateliers autour de l’éducation à la citoyenneté par le sport. Cette dernière passe par des actions de terrain. Mais lesquelles et avec quelles pédagogies ? Pour quels publics ? Comment les évaluer ? Les ateliers ont permis de croiser les analyses, les expériences et les pratiques.
Les ambassadeurs Léo du sport
Dans le cadre du plan fédéral « Citoyens du sport, tous engagés et responsables », un réseau Léo d’ambassadeurs de la citoyenneté a été lancé. Les cinq premiers ambassadeurs Léo ont été dévoilés : Mahyar Monshipour, Françoise Bouvier, Myriam Chomaz, Géraldine Denat, responsable du secteur jeunes d’Alleins (13), géré par Léo Lagrange Méditerranée, et Sebastien Pilot, éducateur sportif au Ring grenoblois, club affilié à la Fédération Léo Lagrange. Leur rôle sera notamment de repérer et de valoriser les bonnes pratiques identifiées au sein du réseau Léo Lagrange. « La question de la citoyenneté par le sport concerne l’ensemble du mouvement Léo Lagrange », conclut Françoise Bouvier. « Depuis toujours, l’UNSLL travaille sur l’éducation par le sport qui est un très bel outil de cohésion sociale. Le plan « Citoyens du sport, tous engagés et responsables » s’inscrit dans cette démarche et vise notamment à amener les jeunes à devenir des citoyens actifs et à avoir un vrai rôle dans la cité. »
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Télécharger la présentation du plan « Citoyens du sport, tous engagés et responsables »
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