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A Agde (34), depuis novembre 2014, dans le cadre du programme « deuxième souffle », l’Union sportive régionale Léo Lagrange Languedoc-Roussillon propose des ateliers de gym douce qui visent à favoriser le bien-vieillir en prévenant la perte d’autonomie et l’isolement des seniors.

« C’est de l’oxygène », lance Patricia, 57 ans, participante assidue de l’atelier gym douce. « C’est un moment pour moi. Je me détends et j’oublie mes soucis. Qui plus est, c’est un atelier très convivial avec une professeure attentive et dynamique ! » Patricia est la plus jeune du groupe, Jeannette et Manischa ont, quant à elles, plus de 80 ans. « A mon âge, il faut s’entretenir ! », lance Manischa. « Et puis, ça me fait du bien. »

A travers son programme national « 2e souffle », l’Union nationale sportive Léo Lagrange vise à mettre en place des activités physiques adaptées aux seniors de plus de 57 ans (hors structures de soin), prioritairement les personnes seules, vieillissantes et en voie d’isolement, éloignées de la pratique d’activités physiques régulières et ce, quelles que soient les raisons de cet éloignement (physiques, sociales, financières). Relais de ce programme au niveau régional, l’Union régionale sportive Léo Lagrange Languedoc-Roussillon a mis en place des ateliers d’activités sportives physiques gratuits adaptés aux seniors à Agde, Perpignan, Narbonne, Montpellier… « L’objectif de ces ateliers est de resocialiser les participants, de lutter contre l’isolement, et de les remettre en activité physique », explique Johanne Gratiot, agent de développement sportif pour l’Union régionale sportive Leo Lagrange Languedoc-Roussillon.

« J’essaie d’amener des choses ludiques pour varier à chaque fois mes ateliers », explique Catherine, éducatrice sportive. « En prévention des chutes et du mal de dos, le renforcement musculaire est ma priorité. Je les fais également beaucoup travailler sur la respiration afin de canaliser le stress. » Ici, tous les profils trouvent leur place. Marie-Joseph est une ancienne sportive de haut niveau tandis que Fatima, âgée de 70 ans, pratique une activité sportive pour la première fois. « J’apprécie de reprendre le sport », témoigne Marie-Joseph, 57 ans. « Je suis une ancienne sportive. J’ai beaucoup pratiqué le canoë-kayak, le basket et la natation. J’ai arrêté il y a une vingtaine d’années. Je reprends du plaisir à avoir une activité physique, cela me donne de l’énergie ! »

« La santé est un état de bien-être physique, moral et social », précise Catherine. « C’est important pour moi de voir que les participants prennent plaisir à venir à l’atelier. Au-delà de l’activité sportive en tant que telle, c’est aussi un temps de rencontre. Nous évoluons en petit groupe, 12 personnes maximum, afin de privilégier la convivialité. » Pour cet atelier, le bouche-à-oreille a bien fonctionné. Preuve que les participants prennent plaisir à venir !

« Pour nous ces ateliers sont également des tremplins », explique Johanne. « In fine, nous souhaitons que les participants se rendent seuls dans des lieux d’animation. » Ces ateliers sont une première étape pour rompre l’isolement et donnent l’énergie aux participants de renouer avec une vie sociale, d’aller vers les autres. « Selon les villes où nous intervenons, nous avons des objectifs spécifiques », poursuit Johanne. « A Agde, nous luttons contre l’isolement social tandis qu’à Montpellier nous intervenons pour éviter le repli communautaire dans le cadre de la politique de la ville. » Sur certains sites, les ateliers permettent également de favoriser l’accès aux soins. « Pour s’inscrire, les participants ont besoin d’un certificat médical (condition sine qua non pour la délivrance d’une licence sportive). Une visite chez le médecin s’impose. Pour certain public, c’est une véritable passerelle vers l’accès aux soins. » La pratique sportive se révèle ainsi comme un formidable vecteur d’épanouissement et d’émancipation.